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Enfer de cuir et moto ; Enfer de bites et bombers !!
6 mars 2007

La moto et moi : premières impressions

La moto est ma première grande passion. J'en ait bien d'autres. Mais c'est la plus importante. Je suis prêt à beaucoup de sacrifices pour elle. Et des sacrifices, j'en ait déja fait, afin de l'avoir, l'entretenir, l'améliorer. Ces sacrifices sont d'ordre financier (une moto, c'est un gouffre), moraux (le temps passé dessus à l'entretenir ou l'améliorer).

J'ai eu le permis (du premier coup) en Juin 2004. Puis j'ai du attendre un an avant de pouvoir me la payer. Le permis m'ayant couté beaucoup plus cher que ce que j'avais prévu au départ. C'est donc seulement en Juin 2005, que j'ai eu la première moto. Ma tête, quand j'ai été la chercher, il parait (mes potes hétéros étaient présent), ressemblait à celle d'un gosse, le matin de Noël. Une SV 650 S de couleur bleu, similaire à l'actuelle. La voici :

DSCN1260

J'avais demandé au consessionnaire, qu'elle soit débridé dès le départ. Puis le soir même, je l'ai prise, vers 22h30, pour aller la pousser à ses limites car je voulais savoir ce qu'elle avait dans le ventre. J'ai donc rêvetu ma combine cuir intégral, mes bottes de moto racing, mes gants racing et ainsi paré, tel un chevalier des temps modernes, j'ai enfourché ma monture.

Tu sais, pour un mec passioné de moto, qui s'est sacrifié pendant des mois pour le permis, s'est fait chié avec le formateur, l'examinateur, toute la partie théorique à ingurgiter, chaque soir, pour pouvoir la ressortir le jour de l'examen, ce moment, où il enfourche sa bécanne pour aller VRAIMENT rouler avec pour la première fois, cela le paye de tout ce parcours du combattant qui l'a précédé. C'est le moment suprême ; l'aboutissement de tout ce qu'il a fait. Pour vraiment peut être la première de ma vie, j'avais acheté une machine, un objet matériel qui me plaisait vraiment, qui valorisait mon image de mâle en public, qui allait en faire baver plus d'un, faire des jaloux, me permettre de me faire les mecs que je voudrait (ca s'est vérifié depuis), légitimait le fait de porter un tel harnachement de cuir, qui cessait du même coup d'être un simple déguisement de backroom, un fantasme sexuel, et un look.  Il avait maintenant son utilité de  sécurité.  Surtout ce soir là.....

J'ai alors  rejoint l'autoroute A11 à Ablis, près de chez moi (Rambouillet), dans la chaleur de la nuit. L'air chaud de la journée carressait mon cuir et sous l'effet de la vitesse me rafraichissait. C'était un vrai moment d'extase. J'étais hyper heureux. Je me rappel sous le casque avoir eu des larmes de bonheur aux yeux, surtout que j'avais du attendre un an, avant ce moment. Devant supporter, chaque matin dans ma voiture, en allant au taf,  a Paris, de voir les mecs en moto, dans leur cuir, remonter les bouchons. Les entendre passer en rugissant, chaque week end, devant ma fenêtre de salon, pendant que moi j'avais le papier rose légal, mais pas la tune pour l'acheter. Maintenant, à ce moment précis, j'étais comme eux. Je faisais partie de leur monde et maintenant seulement, j'avais l'impression que j'étais digne d'eux et que maintenant seulement, ils me reconnaissaient comme l'un des leurs.

Arrivé sur l'autoroute, j'ai pris mon ticket et me suis engagé. EN AVANT !!! Accélerant à fond et me déportant sur la file de gauche, j'ai passé les vitesses jusqu'a atteindre la sixième. J'étais alors à 160 km/h et à 5600 trs. J'ai alors tourné la poignée à fond et jai senti la moto accélerer franchement. 170....180...200 !!! Pour la première fois de ma vie, en tant que pilote, je passais le cap des 200 hm/h. Puis accélérant encore : 210,  220, 230 et l'aiguille s'est stabilisé au tacket à 240 km/h !

L'impression était dingue. J'avais le coeur qui battait la chamade. La puissance contraire de l'air était très forte, me crispant sur les poignées du guidon (j'avais pas encore l'habitude de ces sensations), je plaçais alors ma tête completement derrière la bulle. J'étais maitre de ma vie, maitre de la route. Pensant à un moment à la mort, à ce que arriverait si il y avait le moindre obstacle (un enjoliver sur la route par exemple), matant les fameuses glissière de sécurité qui décapitent tant de motard et la voyant défiler à toute vitesse, je savais que la mort était au bout du chemin,  à une telle vitesse s'il arrivait la moindre couille. Jamais, je n'ai autant l'impression d'avoir ma vie entre les mains du Destin qu'en ces moments. Et c'est CA, je pense qui donnent toute l'adréline. Savoir qu'a chaque tour de roue, chaque seconde, c un temps de gagné sur la mort. On joue avec, elle est là, proche de nous, nous regardant en face. On ne sait pas à quel moment, elle va se décider à attaquer et nous emporter. A quel moment elle recevra , l'ordre du Destin de nous appeler à elle.

Et pourtant on continue. Notre main sur l'accélérateur ne bouge pas. A partir de 210 km/h, l'impression est flagrante, ce n'est plus vous qui allez vers l'horizon. C'est l'horizon qui vient vers vous. Les voitures, poids lourds donnent l'impression d'être à l'arrêt. Ils se rapprochent à toute vitesse et à chaque fois que vous arrivez au point de non retour du dépassement, où vous ne pourriez plus rien faire de toute façon, vous priez le ciel que l'autre vous ait vu et qu'il ne déboitte pas pour je ne sais quelle raison. Et puis vous passez... Au suivant !!

Les lignes blanches du sol, ne sont plus qu'une ligne continue. Plus le temps de regarder les rétros, de même baisser la tête pour regarder le compteur (de toute facon, tu est au tacket, au max de ce que ta moto peut donner), donc ta tête et ton regard ne décolle pas de l'avant, ton regard porté au loin, le plus possible. A cette vitesse, chaque centième de seconde peut te permettre d'anticiper sur un événement qui pourrait survenir. Parfois, je pense à l'image que je dois donner, tout habillé de cuir noir. Les appels de phares des mecs que je dépasse, que j'apercois parfois dans le rétro, me prouvent que je dois vraiment aller très vite et que vu d'une voiture, ca doit être impressionant. Mais  justement, leur réaction me plait et me valorise dans mon esprit. Un furieux ! Oui un furieux de moto, de vitesse, et de bite....et de cuir....Pour moi tout est mêlé.

Ce soir là, j'ai parcouru la distance Ablis-Chartres en 7 mn !!! Un vrai AIGLE DE LA ROUTE !! Avec l'impression que rien ne m'arrêtera et ne peut m'arrêter. Une impression de liberté, d'appartenance à la route. Les distances toujours avalées et renaissant a chaque tour de roue. Défi constant !! Défi à la mort, au flics, au autres, à la Société !!! Je les emmerde !! Je suis libre !

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Commentaires
S
240 km/h au taquet<br /> <br /> 240 x 1000 m x 100 cm = 24 000 000 cm<br /> <br /> 60 mn x 60 s = 3 600 s<br /> <br /> 24 000 000 cm / 3 600 s = 6666,66 cm/s<br /> <br /> une vitesse doublement Luciférienne...
J
slt Mick<br /> <br /> Suis motard egalement, j'ai maté tes pics et je croyais que tu roulais en GSXR. C'est celle ci que je v prendre plus tard. J'ai revendu ma Bandit. Ton virage à 180°, tres triste comme histoire qui peut arriver a tout le monde, mais dans un sens il est temps que tu prenne conscience que la baise sans capote ce n'est pas de la rigolade.<br /> <br /> A+
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